Les projets cherchant à faire prendre conscience de la consommation énergétique à travers la lumière sont légion. Nous nous en étions fait l’écho ici, et l’ampleur du phénomène fait que l’on y reviendra.

le réactif tu verseras
Le projet du designer Mike Thompson est assez radical dans le genre prise de conscience culpabilisante. Il consiste en une ampoule – dans le sens de sainte-ampoule d’huile utilisée pour oindre les rois de France – dans lequel on dissout un réactif, qui, mélangé à une goutte de sang, va produire de la lumière.

l'ampoule tu briseras
Pourquoi se faire saigner pour s’éclairer? Pas par goût des happenings artistiques façon années 70, mais pour prendre conscience du coût de la production énergétique. Ne serait on pas économe si on payait directement l’électricité de notre sang? Mr. Thompson a imaginé ce projet en partant du constat que chaque américain consommait 3383kWh par an, ce qui correspondait à l’éclairage de quatre pièces pendant une année. On ne sait pas trop à quoi avance ces correspondances, mais bon, visualiser des données impalpables nécessite quelques contorsions.

Goutte de sang ajouteras, lumière jaillira
Il n’empêche qui si on veut pinailler, il y a matière. L’hemolampe de Mr. Thompson ne marche qu’une fois, ce qui est plutôt paradoxalement gaspilleur de ressources pour un projet durable. On connait une autre ampoule qui marche avec du sang, donne une lumière spirituelle trois fois par an à ses fidèles et est utilisée depuis 6 siècles ! C’est à Naples, et ça s’appelle le « miracle de San Gennaro », et c’est bien de ce côté-là que se situe cette techno-mystique Blood Lamp. Bloody light!

A Naples, un sérieux concurrent.
Source : Trendsnow
« Il y a des gens qui sont pas Aware, ils sont pas à l’attention de savoir qu’ils existent » Jean-Claude Vandamme
Pingback: Eclairez, ceci est mon sang (via 5000k.blog) « Birico’s Weblog