NunoErin, une jeune équipe de designers de Jackson, USA, travaille actuellement au développement d’une peinture intégrant un enzyme bioluminescent. Ce revêtement baptisé Luciform est pensé pour s’appliquer sur les superficies de béton et bitume. Le projet part d’un constat simple : utilisé en grande quantité dans la construction, le béton est pourtant mal aimé des citadins, qui l’associent à la brutalité de la vie moderne, à la dureté des métropoles, etc. Plutôt que de rechercher un matériau de substitution, ils se proposent de le rendre plus aimable en lui appliquant une couche de lumière.

une façade comme on la verra avec une peinture bio-luminescente
La peinture serait appliquée sur les surfaces verticales ou horizontales. Pour NunoErin, ce revêtement miracle incitera les citadins à regarder leur ville autrement. Il permettra aussi des économies de lumière et introduira une nouvelle perception de l’espace urbain nocturne, la silhouette de la ville se découpant derrière un halo luminescent de faible intensité.

la peinture luminescente au sol, ou l'inversion de l'origine de la source lumineuse
Le developpement accéléré de la bioluminescence dans la sphère de la santé a été un autre facteur déclenchant du projet. Les laboratoires et l’imagerie médicale l’utilisent volontier dans le cadre de traitement contre le cancer. NanoLight, une start-up spécialisée dans les biotechnologies travaille avec NunoErin à l’industrialisation de ce produit qui se veut durable à plus d’un titre : pour les économies de lumière d’abord, l’amélioration du cadre urbain ensuite, et enfin par la mise à contribution d’un label environnemental pour la culture du soja fournissant l’enzyme luminescente. Le nom de cet enzyme est la luciferase, diabolique enzyme qui porte la lumière.

Bientot à Batimat?
Si la bioluminescence est en pointe dans le monde médical, certains affirment qu’elle est aussi le futur de l’ornement architectural, ainsi que s’en fait écho l’excellent buildingblog. Nous nous permettrons de suggérer une petite extension du domaine de la light. Les façades végétalisées sont à l’honneur depuis quelques années. Pourquoi ne pas utiliser des champignons luminescents tels ceux découverts il y a trois ans par des chercheurs brésiliens pour agrémenter ces ouvrages la nuit?

s'éclairer aux champis?
Sources du billet : metropolis et son magazine nextgeneration, que l’on ajoute aussi au Blogroll
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