Depuis Muybridge et Étienne-Jules Marey, on s’est rendu compte de la capacité de la photographie à enregistrer des mouvements. L’introduction de la lumière électrique a intensifié ce lien unissant photographie et mouvement. L’obturateur ouvert à des vitesses lentes permettait de visualiser la trajectoire d’un objet portant des points lumineux. Franck B. Gilbreth (avec un B pour Bunker, le nom de sa mère), pionnier de l’organisation scientifique du travail s’en servait pour rationaliser les gestes des ouvriers ( et éventuellement réduire leurs salaires ?). Lazlo Moholy-Nagy s’en servait pour faire de l’art, Picasso et le photographe Gjon Mili l’utilisait pour peindre des tableaux virtuels, Yann Toma, le président de Ouest-Lumière pour faire apparaitre des fantômes et matérialiser l’énergie dans des flux radiants, etc. Cette technique, appelée Space Writing, est très en vogue dans les milieux du graffiti (ou on l’appelle aussi LightGraff).
Toute ces propos liminaires pour introduire un nouvel avatar du Space Writing, la série Landings du photographe slovaque Branoslav Kropilak. C’est le flux lumineux de l’avion qui est mis à profit pour tirer des droites dans le paysage. Plus d’images en cliquant sur les images, ou sur ce lien.
Un grand merci de m’avoir permis de découvrir Branoslav Kropilak. Superbe travail,…
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